L’esclavage des scyllas

Le maintien des scyllas dans leur condition d’esclaves est une condition de l’efficience économique de l’extraction des éclats dans l’archipel. Aussi le clan Logrum y consacre-t-il des moyens logistiques importants.

Mode opératoire

  • La capture : les scyllas adultes sont capturés lors de raids menés par la Compagnie. Armés de canons, leurs vaisseaux écument les côtes des îles où vivent les scyllas puis remontent les rivières pour débusquer leurs villages. Les scyllas sont capturés sans considération d’âge ou de sexe.
  • Les otages : les enfants et les anciens sont gardés dans des villages clos sur chaque île. Leur fonction est double. Les enfants sont élevés dans le but de devenir des esclaves. Et tous servent d’otages pour contraindre les autres adultes à travailler.
  • Le chiffrement des esclaves : les adultes capables de travailler sont affectés à la mine de Grundebvárr ou de Grunderil, et ne voient plus la lumière du jour. Lors de leur arrivée, ils passent un par un devant un cryptomancien, qui les cible avec les sorts de Masque et de Babel. Le coût en points de mana étant élevé, plusieurs magiciens se relaient et usent de potions de mana ou de sortilèges mis en bouteilles (avec le Talent du même nom). Dès lors, les scyllas sont incapables de communiquer ou de se reconnaître entre eux. Perpétuellement entourés d’étrangers, il ne leur reste plus que le travail comme seul horizon, sous les ordres de gardiens nains impitoyables. Pour être incapables de révéler la phrase de passe utilisée, chaque magicien subit de la part d’un collègue le sort d’Altération de la mémoire qui efface à chaque fin de journée le souvenir de la phrase utilisée. Cela revient à enfermer des prisonniers dans une cage et jeter la clé. Une nouvelle phrase est générée le lendemain. Après avoir ensorceler de nouveaux esclaves, les mages partent sur une île sous haute protection pour se reposer. Une autre équipe les relaie.
  • Le soma des esclaves : la consommation de drogue apporte un soulagement éphémère à l’isolation complète dans laquelle sont plongés les scyllas. L’addiction s’installe rapidement. Chaque esclave reçoit une dose lors de leur jour de repos, puis rempile pour une période de travail de 6 jours. Privés de cette prise, ils sont pris de convulsions douloureuses les empêchant de travailler. Les esclaves usés par le travail ou la drogue terminent leur vie au fond d’un gouffre sous-marin, sans sépulture.

Détournements

  • À la trace : le sort de Pistage astral permet de remonter la trace du magicien qui a chiffré la voix et le visage d’un scylla. Mais cela demande déjà d’avoir accès à un des esclaves. Les mesures de contrôle mis en place par les gardiens rendent difficile de se rendre sans autorisation dans les zones où ils travaillent. Il faut ensuite utiliser le sortilège suffisamment adroitement pour localiser le mage. Ces derniers sont protégés dans des repaires confortables, où ils sont lourdement escortés. Ne pouvant pas divulguer la phrase de passe, qu’ils ont oublié, seule leur mort peut libérer les esclaves. Pour protéger leur investissement, les nains les font escorter par une escouade de robins. Ceux-ci disposent de potions de Glamour leur permettant de prendre l’apparence des magiciens. L’élimination d’un ou plusieurs magicien entraîne immédiatement l’arrêt du sort qui isole des dizaines d’esclaves. S’ils sont malins, ou s’ils sont prévenus à l’avance, les scyllas peuvent dissimuler leur nouvel état à leur gardien, assez longtemps pour organiser une révolte.
  • Soma trafiqué : empêcher la livraison de soma est immédiatement détecté et des mesures prises pour ponctionner les stocks du Sanctuaire (à prix d’or). En revanche, introduire du soma frelaté, n’ayant pas ses effets habituels, est moins facilement détectable et peut mettre toute la mine à l’arrêt au bout de sept jours. Ceci génère de fortes tensions entre le clan nain, la Compagnie des humains et la tribu elfique pendant que les véritables fauteurs de troublent préparent leur coup suivant…